Δευτέρα 27 Φεβρουαρίου 2012

La justice grecque gèle les avoirs d'un homme d'affaires sous le coup d'une enquête

LEMONDE.FR avec AFP | 24.02.12 | 14h08
Les partenaires de la Grèce mentionnent souvent que la collecte des impôts et l'organisation de l'administration fiscale souffrent de graves manquements.
Les partenaires de la Grèce mentionnent souvent que la collecte des impôts et l'organisation de l'administration fiscale souffrent de graves manquements. AFP/LOUISA GOULIAMAKI

Selon des informations diffusées par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, les autorités suisses ont bloqué trois comptes bancaires d'un homme d'affaires grec, ancien patron de la banque privée Proton. A l'initiative du parquet d'Athènes, 158 millions d'euros déposés sur trois comptes ouverts par un gestionnaire de fonds pour l'homme d'affaires Lavrentis Lavrédiadis ont été gelés, écrit le journal, selon qui la Grèce veut en faire "un exemple".
Interrogée sur le sujet, une porte-parole adjointe au département fédéral de la justice et de la police suisse, Ingrid Ryser, a répondu "nous ne commentons par principe aucune mesure provisionnelle dans le cadre d'une procédure pénale".


La petite banque privée Proton a été renflouée par l'Etat grec en octobre dernier. Elle fait aussi l'objet depuis janvier 2011 d'une enquête judiciaire. M. Lavrédiadis, homme d'affaires connu, est personnellement visé par des soupçons d'abus de bien social. Selon le Süddeutsche Zeitung, ses associés et lui-même auraient mis à l'abri quelque 700 millions d'euros à l'étranger ces dernières années.

Les partenaires de la Grèce, qui viennent de décider d'accorder au pays une nouvelle aide de plusieurs dizaines de milliards d'euros, mentionnent souvent que la collecte des impôts et l'organisation de l'administration fiscale souffrent de graves manquements. Ils en font une des priorités dans les réformes à mettre en œuvre par Athènes.

OUVERTURE DU PLAN D'ÉCHANGE D'OBLIGATIONS GRECQUES

Le premier ministre grec, Lucas Papadémos, devait à ce titre présider vendredi en fin de matinée une réunion du conseil de ministres sur le lancement officiel de l'opération d'effacement de 107 milliards d'euros de la dette du pays. Cette réunion a été décidée au lendemain de l'adoption au Parlement d'une loi qui fixe les modalités de cette opération inédite dans l'histoire financière.

Ce plan d'échange des obligations détenues par les créanciers privés de la Grèce (banques, sociétés d'assurance ou fonds d'investissement) permettra d'alléger la dette souveraine du pays de 107 milliards d'euros au prix d'une décote sur la valeur nominale des titres de 53,5 % et de pertes réelles pour les banques détentrices des titres supérieures à 70 % de leur mise initiale. L'ensemble de la dette grecque détenue par des créanciers privés et publics représente 350 milliards d'euros.

La Grèce est entrée dans une course contre la montre afin d'éviter la faillite au 20 mars, date à laquelle le pays doit rembourser 14,5 milliards d'euros. Le lancement de l'offre d'échange devrait intervenir vendredi et les candidats volontaires pour l'échange de dette auront jusqu'au 9 mars pour se faire connaître.

Cette restructuration de dette constitue l'une des deux composantes du plan de sauvetage record de la Grèce, la seconde étant un prêt de 130 milliards d'euros sur trois ans qui vient s'ajouter à celui de 110 milliards d'euros accordé par la zone euro et le FMI en 2010 et dont une partie a été déjà versée.
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/02/24/la-justice-grecque-gele-les-avoirs-d-un-homme-d-affaires-sous-le-coup-d-une-enquete_1647986_1581613.html

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