Τετάρτη 15 Φεβρουαρίου 2012

Si tout échouait, si la Grèce devait sortir de la zone euro...




« Si tout échouait, si la Grèce devait sortir de la zone euro et faire défaut, nous sommes mieux préparés qu’il y a deux ans. » Nous y voilà. Berlin estime que le départ de la Grèce ne serait plus une catastrophe, non pas pour Athènes, dont Berlin ne semble pas avoir grand-chose à faire, mais pour les banques qui ont eu le temps de se préparer. C’est ce que soutenait aussi le gouvernement républicain de George Bush, largement influencé par Goldman Sachs, en choisissant de laisser tomber Lehman Brothers, au nom du même aléa moral.

Pour rassurer les autres dirigeants européens, Wolfgang Schaüble s’est livré à ce qui ressemble à une mise en scène. Lors de la dernière réunion de l’Eurogroupe, il s’est entretenu en aparté avec le ministre des finances portugais. Hasard ? Les micros étaient ouverts et la conversation a été rapportée dans la presse. Le ministre allemand s’est naturellement offusqué qu’une conversation privée soit rendue publique. Mais le message était passé : « Nous regarderons la renégociation des aides au Portugal, dès que le cas grec aura été traité. » Décryptage : la zone euro s’ampute de la Grèce mais ce sera un cas unique. L’Allemagne est prête à aider à nouveau le Portugal, afin d’éviter la déconstruction de l’Europe. Au passage, la proposition d’aide est un nouvel aveu de la politique d’austérité imposée par l’Europe, sous la conduite du couple franco-allemand. Le plan allemand a-t-il des chances d’être exécuté ? Berlin va d’abord devoir vaincre les réticences de ses partenaires européens. Mais c’est surtout du côté des Etats-Unis, qui ont trouvé en Mario Monti, le nouveau président du conseil italien, un allié de poids, que les résistances risquent d’être le plus élevées. Les certitudes allemandes sont en effet loin d’être partagées de l’autre côté de l’Atlantique, qui a lui aussi beaucoup à perdre dans un éclatement de la zone euro, à commencer par une déstabilisation massive de son système financier. Si, sur le papier, la sortie de la Grèce de la zone euro peut paraître souhaitable, tant son économie est étouffée par le corset d’un euro trop fort, c’est une autre affaire de précipiter brutalement un pays dans un défaut et le priver d’une monnaie avec laquelle il vit depuis dix ans. Les conséquences sociales, économiques, financières, politiques sont incommensurables. Mais cela ne semble plus effrayer Berlin. Mediapart Aujourd'hui


Δεν υπάρχουν σχόλια: